Start Now !

“Start now. Start where you are. Start with fear. Start with pain. Start with doubt. Start with hands shaking. Start with voice trembling but start. Start and don’t stop. Start where you are, with what you have. Just… start.”

Ijeoma UMEBINYUO

Un petit texte motivant de Ijeoma UMEBINYUO, une poétesse originaire d’une région du sud-est du Nigeria.

Je vous invite à visiter son site pour une courte biographie. Si vous voulez vraiment la connaitre, rien de mieux que de naviguer à travers quelques un de ses textes que vous rencontrerez sur internet ou de vous procurer son recueil de poèmes Questions for Ada.   

Et un petit dernier qui m’a touché particulièrement :

“The day your education makes you roll your eyes at your father. The day your exposure makes you call your own mother uncivilized, the day your amazing foreign degrees make you cringe as your driver speaks pidgin english, may you never forget your grandfather was a farmer from Oyo state who never understood english.”

Ijeoma UMEBINYUO, Questions for Ada
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Lettre à un ami : Le labyrinthe

Chemins de sagesse: traité d labyrinthe, de Jacques Attali
Essai sur le Labyrinthe de Jacques Attali

« La vision d’un industriel face à celle d’un chercheur, deux points de vue opposés de prime abord et pourtant si complémentaires, sinon comment expliquer que cela fonctionne aussi bien entre nous.

D’un côté la ligne droite: le chemin le plus court, le plus direct, le plus clair. Celui qui est le plus simple à aborder et dont on connaît le résultat rapidement. Quelque part c’est le plus rassurant, à l’image de ce sillon rectiligne gravé dans la terre comme promesse d’une future récolte abondante et d’un avenir assuré.

De l’autre côté la ligne courbe : le chemin le plus long, le plus sinueux, le plus obscur. Celui qui est le plus risqué à parcourir, ne se dévoilant que progressivement pas après pas, et dissimulant constamment à notre vue sa conclusion. C’est le plus inquiétant, à l’image de ce labyrinthe dont l’entrée béante et sombre est comme le vide: attirante et effrayante à la fois.

La différence entre les deux visions ? Le labyrinthe doit être parcouru pour apporter une réponse, à la différence de la ligne droite dont le champ est dégagé.

Entrer dans un labyrinthe c’est prendre le risque de se perdre, et en connaissance de cause, par choix, en acceptant d’emprunter un chemin obscur fait de tours et de détours, de cul de sac et de pièges. C’est entrer dans un monde dont on ignore ce qu’il cache, et qui peut s’avérer n’être rien d’autre qu’un piège dans lequel on risque de s’enfermer soi-même. Un parcours dont on n’est jamais aussi loin du centre que lorsque qu’on pense en être le plus proche. Parcourir le labyrinthe c’est prendre le temps et le dépenser : c’est vivre le temps.

Ce concept pour l’industriel est pure folie, lui pour qui le temps est de l’argent. Mais pour tout chercheur c’est une nécessité, un chemin qui doit être parcouru si l’on souhaite qu’il apporte ses réponses. La certitude face au doute, ce qui est figé face à ce qui est vivant! Ce dont il est question est la perspective d’une découverte et celle d’un monde nouveau, plus encore : il s’agit d’accéder à une vérité, oserai-je dire la Vérité ? Voilà ce dont il s’agit au fond: il s’agit d’expérimenter le temps en expérimentant le labyrinthe, et le temps est mouvement.

Tu as de fait deux façons d’aborder le labyrinthe : soit tu l’observes d’en haut, où il t’apparaitra dans son intégralité, soit tu t’engages dedans. Dans le premier cas tu auras un instantané du parcours qui te permettra de déterminer très rapidement le tracer qui te conduira en son centre ou à sa sortie selon le type de labyrinthe. Mais dans le second cas, si tu t’aventures dedans, tu expérimenteras le labyrinthe dans toute son essence. C’est bien là que se situe la différence et c’est là qu’est la clef pour comprendre le labyrinthe, il s’agit de la différence entre le but et le chemin pour atteindre ce but : l’expérience.

Observer le labyrinthe d’en haut se réduit à regarder les photos de vacances d’un ami, mais à aucun moment tu ne pourras ressentir ce que celui qui les a prises a pu vivre. Il n’y a que celui qui parcourt le chemin qui gagne en expérience et l’expérience est la seule chose que nous emporterons de cette vie avec nous, d’où toute son importance.

Voilà le labyrinthe comme représentation spatiale du temps, emblème par excellence du nomade, à la différence de la ligne droite, caractéristique propre au sédentaire. Un sédentaire et un nomade, voilà ce que sont l’industriel et le chercheur, et voilà ce que nous sommes toi et moi, cher ami. Et à l’image de Gilgamesh et de Enkidu[1] nous sommes deux forces brutes qui ont besoin l’une de l’autre pour se canaliser et accomplir des exploits.

Méthode pour dessiner un labyrinthe
Dessiner un labyrinthe

Aussi quel dommage d’opposer les deux alors qu’elles se nourrissent l’une de l’autre. L’industrie ne repose-t-elle pas directement sur la découverte? Sans cette dernière, point d’innovation.

Je vais te dire au fond où est le vrai problème : c’est la peur ! La peur de s’aventurer dans ce labyrinthe, et plus encore celle de laisser un autre s’y aventurer, car ce dernier pourrait alors accéder à une science cachée et détiendrait un avantage en étant allé plus loin : il deviendrait un initié. Sauf que ce vrai problème est également un faux problème ! En effet, l’initié n’est-il pas là pour initier à son tour ? À quoi sert une connaissance si elle n’est pas transmise ? C’est une évidence qui est occultée par cette autre évidence que l’inconnu fait peur et ceux qui osent s’y aventurer font plus peur encore.

Mais qu’on ne s’y trompe pas, le nomade reprend sa place dans le monde actuel, même si beaucoup d’entre nous d’ailleurs le sont redevenus par la force des circonstances. Mais si tu regardes l’un des outils les plus centraux de notre époque, et symbole des temps modernes, l’internet, ce même internet qu’on qualifie d’autoroute de l’information. Sauf que cet outil n’a rien d’une ligne droite, au contraire c’est une toile, un réseau interconnecté, mieux: c’est un labyrinthe! »

Voici le discours que m’avait inspiré « Chemins de sagesse, traité du labyrinthe » de Jacques Attali, un livre dont la lecture avait à l’époque soulevé en moi un bon nombre de questions.

J’en viens aujourd’hui à me demander si nos ancêtres nomades n’ont pas laissé tous ces symboles, dont on retrouve les traces figées sur la pierre de tous les continents, comme des repères pour le jour où les sédentaires que nous sommes devenus retrouveraient leur mobilité. Si oui , et je me plais à rêver que c’est le cas, voilà leur héritage : des guides pour nous orienter dans cette transition d’un monde à l’autre, dans le retour vers nos origines, la rencontre avec ce que nous sommes fondamentalement, une identité profonde dont la sédentarisation dans l’apparente sécurité de nos villes nous a éloigné. Reste maintenant à déchiffrer le message de ces guides et surtout à les reconnaitre sous ces formes tellement variées qu’ils peuvent prendre.

À défaut d’en comprendre les détails, je pense au moins être en mesure de saisir une part du message caché derrière les multiples circonvolutions de ces dessins : le mouvement. Car s’il n’y a pas deux labyrinthes identiques, chaque labyrinthe semble également être en constante évolution. Un labyrinthe vivant que chacun d’entre nous doit parcourir s’il veut espérer pouvoir en déchiffrer un jour le message, un message unique celui-là et bien caché au plus profond de nous, comme un secret : celui de la Vie.

Ce sujet mériterait un plus large développement, mais c’est là tout ce que je peux en livrer au moment où j’écris ces lignes.

Si vous souhaitez approfondir ce sujet je vous renvoie aux multiples références rassemblées dans la bibliographie du livre de Jacques Attali ainsi que vers les deux sites internet qui suivent dont le premier se penche sur le cas du célèbre labyrinthe de la cathédrale de Chartres. Enfin vous trouverez comme dernière référence l’un des plus anciens récits de l’humanité. J’y fait référence très rapidement dans ce texte en citant les figures de Gilgamesh et de Enkidu. A l’instar du mythe de Thésée et du Minotaure, la lecture du récit nous entraine dans notre propre labyrinthe.

https://www.cathedrale-chartres.org/cathedrale/monument/le-labyrinthe/le-labyrinthe-enfin-devoile/

https://www.prefigurationsrevue.com/archives/revue-68-labyrinthes/rosensthiel-entretien9-dessiner-un-labyrinthe/

[1]L’épopée de Gilgamesh

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Le prophète Jonas et la figure du Léviathan

Pris en 2019 dans une phase « redécouverte de grands classiques », la superbe œuvre d’Herman Melville, Moby Dick, allait l’année suivante m’inspirer quelques paragraphes d’un court essai sur la quête du bonheur. Cet essai, Le Conte d’un Déluge, ferait référence à quelques textes fondateurs de la Bible qui m’avaient marqués depuis que je les avais entendus beaucoup plus jeune, et Moby Dick me renverrait plus précisément à l’histoire du prophète Jonas…  

Moby Dick, Herman Melville

J’ai toujours été impressionné par les grandes baleines. A l’instar des éléphants sur la terre ferme, ces mastodontes des mers, loin d’être effrayants pour moi, me paraissent dégager une sorte de bienveillance. J’attribuais cette impression au respect qu’imposent leurs dimensions hors normes, un respect que je voulais conférer au regard qu’ils portent eux-mêmes sur le monde (je ne reprendrai pas ici la maxime de l’oncle de Peter Parker sur le pouvoir et la responsabilité).

Aussi je ne comprends pas comment un animal si majestueux et au chant si mélodieux a pu de tout temps provoquer l’effroi et susciter tant de légendes où il apparaissait comme le monstre à abattre. Persée et le Kraken, Saint Georges et le dragon, le capitaine Achab et Moby Dick bien sûr, et même Pinocchio a eu le droit à sa baleine dans l’adaptation de Disney (dans la version originale de Carlo Collodi il s’agit d’un requin) !

Déjà aux temps bibliques le Léviathan était signe de terreur, symbole des tumultes d’un océan aux profondeurs obscures en opposition directe avec le côté rassurant et clair de la terre ferme : l’Homme au bord de son abîme intérieur. Personne ne savait à quoi ressemblait ce mastodonte des océans, sinon qu’il s’agissait d’une masse énorme et d’autant plus effrayante que le voile de l’eau dissimulait aux yeux des marins le détail de ses contours. Indéfinissable et indescriptible autrement que par ses dimensions extraordinaires, le Léviathan ne laissait ainsi aucun mot le cerner pour empêcher l’imagination de l’Homme de le transformer en un monstre sans cesse plus horrible et dont la simple évocation pouvait le dévorer de l’intérieur.

Aussi quelle meilleure façon de rendre le caractère effrayant de cette expérience qu’a vécue Jonas, d’être perdu au milieu d’une étendue d’eau sans fin, seul au monde, avec au-dessus de lui un ciel auquel il ne pouvait s’accrocher et en-dessous une profondeur insondable qui cherchait à l’avaler ? Son seul salut : un des tonneaux de la cargaison que les marins ont jeté par-dessus bord pour délester le navire et éviter le naufrage. Voilà comment Jonas fût englouti par le grand poisson et demeura dans ses entrailles jusqu’à en être rejeté sur le rivage.

Mais loin d’être le monstre qui avala Jonas, la baleine représente l’enveloppe qui isole le prophète des dangers de la mer en protégeant son âme face aux tempêtes qu’elle traverse. Dans son antre salvateur Jonas a pu se centrer sur lui-même et reprendre ses esprits pour retrouver la connexion avec Celui qu’il avait voulu fuir. Le chaos de la tempête, le déchainement des éléments au plus profond de lui, a généré la vie. Et après 3 jours et 3 nuits, temps de la reconstruction du Temple, la baleine l’a délivré à la lumière du jour sur les rives mésopotamiennes : une seconde naissance. À l’instar de tout prophète, Jonas venait de traverser son désert. Un chemin nécessaire pour accepter le message qu’il devait porter, mais qui n’était pas une fin, juste un nouveau départ.

Et quel plus beau mammifère à la fois puissant et doux aurait-on pu choisir pour symboliser la protection du ventre maternel avant la renaissance ?

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Sauvons les Sols

Photo présentation Sauvons les sols
Sauvons les Sols

Retour sur mon blog le temps d’un post après cette longue absence. Une fois n’est pas coutume j’ai été très actif sur mon compte Insta ces quatre derniers mois. A raison d’un post par jour j’ai cherché à soutenir une action qui me tenait à cœur : le mouvement mondial « Sauvons les sols » lancé par l’organisation Consciousplanet. L’objectif de ce mouvement est d’attirer l’attention des populations sur la problématique de l’extinction des sols qui est une menace dont les effets pourraient se faire sentir de manière brutale dans les 40 prochaines années si nous n’agissons pas dès maintenant. Cette problématique de l’extinction des sols est liée à la perte de matière organique que connaissent nos sols agricoles, quand ce ne sont pas eux directement qui disparaissent. Les sols sont un écosystème extrêmement complexe dont nous ne connaissons que quelques pour cent des populations microbiennes qui le composent, des populations microbiennes sur lesquelles repose pourtant la santé de nos sols et la qualité de la nourriture que nous en tirons. Une manière schématique de s’en rendre compte est de comprendre que c’est le contenu en matière organique qui va différencier un sol cultivable d’un sol désertique. « Rajoutez de la matière organique à du sable et il deviendra un sol fertile, enlevez la matière organique du sol et il deviendra un désert ». Or la disparition de ce contenu de matière organique qui fait du sol un système vivant dont dépend directement notre vie ainsi que celle de 87% des êtres vivants de cette planète est devenu aujourd’hui un problème mondial avec plus de 50% des terres cultivables dans le monde déjà dégradées. Consciousplanet a ainsi lancé le mouvement sauvons les sols pour provoquer un changement de politique visant à entreprendre des actions pour régénérer les sols. Dans le cadre de ce mouvement, Sadhguru, un visionnaire indien âgé de 65 ans, a décidé de parcourir en solitaire à moto 30.000 km à travers 24 nations en reliant Londres et Coimbatore en Inde pour stimuler le soutien des citoyens et orienter ainsi l’action des politiques dans ce sens. Pour cela l’idée était de créer une émulation en faisant parler des sols chaque jour un maximum de personnes à travers les réseaux sociaux notamment pendant les 100 jours que durerait ce voyage.

N’étant pas très actif d’ordinaire sur les réseaux sociaux mais souhaitant soutenir cette action, l’idée m’est venue de publier sur mon compte Instagram les passages d’une petite histoire que j’allais écrire au fur et à mesure à raison d’un « post » par jour tout au long des 100 jours que durerait le voyage de Sadhguru. C’est la façon que j’ai trouvée pour parvenir à consacrer une dizaine de minutes tous les jours au cours de ces quatre derniers mois à cette cause et, à ma toute petite échelle, en diffuser le message quotidiennement à coups d’hashtags : #sauvonslesols, #soilhealth, et autres…

Ainsi, quelques jours avant la date de démarrage fixée au 21 mars, j’avais réfléchi au type d’histoire qui pourrait être compatible avec un format de « posts » sur Instagram (ça allait être un conte pour enfant), puis à la structure qu’elle prendrait (chaque semaine constituerait un chapitre avec 5 textes et deux illustrations, ces dernières étant récupérées depuis d’autres comptes pour améliorer la visibilité de mes publications), et j’avais une idée presque arrêtée des personnages (idée qui allait évoluer avec la progression de l’écriture… plusieurs fois). Mais la principale difficulté qui transformerait réellement ce projet en challenge, allait résider dans l’objectif que je m’étais fixé d’obtenir comme résultat un tout qui constituerait une histoire cohérente. Ce point est resté présent tout au long de ce parcours, et s’il était plutôt simple d’avoir un déroulement cohérent d’un post sur l’autre, rien n’était moins sûr concernant le résultat global. Finalement, une fois ce petit challenge terminé il y a deux semaines maintenant, et après relecture de l’ensemble, je pense pouvoir affirmer que l’objectif est atteint.

Mais si je pensais en avoir fini avec cette action, une question est très vite venue me titiller : c’est bien beau tout ça et maintenant ?

Bloqué chez moi 7 jours avec la Covid, entre périodes de délires et de temps libre, je me suis tout naturellement interrogé sur la suite à donner à cette action. Comment continuer à diffuser le message et à attirer l’attention d’un nombre toujours plus grand de personnes sur cette problématique de l’extinction des sols, dont moi-même je n’ai pris conscience qu’en début d’année.

En réponse à mes interrogations j’ai finalement décidé de réunir tous les « posts » publiés sur mon compte dans un petit ebook pour en faciliter la lecture. Une petite différence toutefois avec la version initiale (qui restera visible sur mon mur virtuel) : les images que je partageais d’autres compte en rapport avec mes textes pour séparer les parties seront remplacées pour la plupart dans cette version ebook afin d’éviter des problèmes de droits. À la place je récupèrerai du matériel en téléchargement libre depuis le site de Consciousplanet que je vous invite à visiter en cliquant sur le lien. Vous y trouverez une mine d’information sur cette problématique. En attendant la publication de ce petit conte pour enfant (je suis en train de travailler sur la couverture, et en attente des autorisations pour utiliser du matériel du site de Consciousplanet) dont le lien figurera sur mon site, les personnes désireuses de connaitre la version originale des posts ont la possibilité de les retrouver sur @matthieueverst.

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“La Terre n’appartient pas à l’Homme; l’Homme appartient à la terre”

Mouvement Conscious Planet
Sauvons le Sol (credits: consciousplanet.org)

Un Conte

Quand l’homme s’éveilla à la vie et qu’il découvrit pour la première fois toutes les splendeurs que la Nature avait élaborées, il resta émerveillé devant le spectacle qui s’offrait à ses yeux. Puis, en grandissant, essayant à son tour de bâtir mais se rendant compte qu’il était incapable de produire des choses aussi belles, il décida de tout de détruire !

Le conte se poursuivait pour se terminer par la conclusion évidente et dont nous sommes pourtant souvent si peu conscients : Ce n’est pas la terre qui appartient à l’Homme mais l’Homme qui appartient à la terre.

Voilà les bribes conservées par ma mémoire d’un conte amérindien entendu alors que j’étais petit. J’ai essayé ces derniers jours de retrouver le conte sur internet mais il m’a été impossible de mettre la main dessus. À la place je suis tombé sur un discours de 1854 attribué au chef indien Seattle, dont le nom a été donné à l’ancienne capitale de l’aéronautique aux États-Unis, et qui est particulièrement d’actualité. Ce discours qui est rentré dans l’histoire et largement repris par la suite, mais dont l’authenticité est remise en cause, aurait été prononcé lors de négociations avec les colons après que le gouvernement américain ait proposé aux indiens d’acheter leur terres.

Un discours

Pour une version du discours (ainsi que des éléments sur la controverse) je vous renvoie à l’article de Marie Mougin publié en 2018 ( sur le site de France Inter et aux liens associés, ou encore celui d’Olivier Le Naire et Philippe Coste publié en 2013 pour l’express. Je retransmettrai simplement ici les quelques lignes qui suivent d’une traduction partielle du discours.

« Comment pouvez-vous acheter ou vendre le ciel, la chaleur de la terre ? L’idée nous paraît étrange. Si nous ne possédons pas la fraîcheur de l’air et le miroitement de l’eau, comment est-ce que vous pouvez les acheter ?[…]

Nous savons que l’homme blanc ne comprend pas nos mœurs.[…]

Il traite sa mère la terre, et son frère le ciel, comme des choses à acheter, piller, vendre, comme les moutons ou les perles brillantes. Son appétit dévorera la terre et ne laissera derrière lui d’un désert.[…]

Mais peut-être est-ce parce que l’homme rouge est sauvage et ne comprend pas.[…]

J’ai vu un millier de bisons pourrissant sur les prairies, abandonnés par l’homme blanc qui les avait abattus d’un train qui passait. Je suis un sauvage et je ne comprends pas que le cheval de fer fumant peut être plus important que le bison que nous ne tuons que pour subsister.[…]

Nous savons au moins ceci : la terre n’appartient pas à l’homme, l’homme appartient à la terre. Tout ce qui arrive à la Terre, arrive au fils de la Terre. Ce n’est pas l’homme qui a tissé la trame de la vie, il en est seulement un fil. Tout ce qu’il fait à la trame, il le fait à lui-même. »

Et toujours cette même conclusion de l’appartenance de l’Homme à la terre… Une vérité qui a résonné en moi il y a quelques semaines en ramenant à ma conscience l’impression laissée par la légende de mon enfance.

Un Mouvement

Le déclencheur est une vidéo visionnée sur youtube d’un mystique en  Inde alertant sur la dégradation des sols cultivables, un problème qui pour la première fois de notre Histoire se produit à l’échelle planétaire. La vidéo est donnée en introduction au mouvement « Conscious Planet » qui vise à élever notre conscience sur les problématiques environnementales  et en particulier sur celle de la dégradation des sols.

Ce mouvement à travers le slogan « Save Soil » a déjà suscité l’adhésion (https://www.consciousplanet.org/our-supporters/) de personnalités telles que le Dr Jane Goodall et le Dalaï Lama. Au-delà de la problématique de « l’extinction des sols », c’est la nature même du sol et de notre relation à ce dernier qui est soulignée. En attendant mon prochain article, je vous invite à visiter le site https://www.consciousplanet.org/ qui rassemble une mine d’information sur le sujet et dresse un tableau de la situation actuelle et des perspectives qui s’offrent à nous.

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L’Arbre de Vie

image en référence à l'Arbre de Vie
L’Arbre de Vie / L’Arbre de la Connaissance du Bien et du Mal

L’écriture comme moyen pour se souvenir ou à l’inverse comme processus pour se rappeler. Figer des pensées pour le futur ou ramener à sa conscience des images du passé…

C’est au cours de ma progression dans l’écriture du court essai que j’avais en tête depuis plusieurs années, qu’une question restée en suspens depuis mon enfance ressurgit. Cette question avait fini par se fondre dans le paysage au milieu de l’accumulation croissante des images qui s’additionneraient au cours du temps pour le constituer. La maille d’une trame, le nœud d’un filet, un point de l’horizon. Enlevez-le et il vous révèlera un trou visible aux dépens de tout le reste, mais laissez-le en place et il s’effacera derrière l’intégrité de l’ensemble. Rien qu’un point, au loin, que rien ne distingue du fond jusqu’à ce qu’il vous soit pointé du doigt pour devenir l’objet central de votre attention.

Ce point était un arbre et pas n’importe lequel. L’arbre le plus important de notre humanité, celui qui occupe la place centrale de l’un des deux récits de la création figurant dans la Genèse : l’Arbre de Vie.

L’Arbre de la connaissance du bien et du mal me paraissait plus familier par le rôle central qu’il occupe dans le récit avec son fruit tentateur. Mais l’Arbre de Vie qui est mentionné au tout début du récit, qu’est-il, et surtout s’efface-t-il vraiment dans le corps du récit ?

Tantôt en opposition directe avec l’Arbre de la connaissance du bien et du mal, tantôt confondu avec lui quand Ève désigne ce dernier comme planté lui-aussi au centre du jardin.

Salomon, l’homme qui voulait épouser la sagesse, savait bien que pour celui qui parviendrait à la tenir, elle deviendrait arbre de vie. C’est ainsi qu’il définit la sagesse dans les Proverbes [Pr 3,18] des Livres Poétiques et Sapientiaux. Mais voilà, la sagesse ne s’acquière pas du jour au lendemain : on ne peut la donner, on ne peut que la trouver en soi. C’est un chemin personnel, une expérience propre au temps, à l’opposé même d’une information que l’on communique instantanément et qui est prise par tous, même ceux qui ne sont pas prêts pour la recevoir.

Une sagesse au service de tous, universelle et porteuse de vie, contre une connaissance du bien et du mal, données subjectives et ainsi source de conflits. Cueillir le fruit revenait à s’accaparer la connaissance puisqu’un autre s’en trouvait inévitablement privé, rendant de fait cette même connaissance stérile.

Et voilà que je prends la pleine mesure de cette conclusion d’Henri Gougaud : ce n’est pas pour que l’on cueille son fruit que l’arbre a été mis au centre du jardin, mais pour qu’il nous inspire à devenir comme lui et à porter à notre tour du fruit…

La connaissance et la sagesse comme les deux faces d’une même pièce : un seul et même arbre mais deux chemins.

Finalement peut-être me fallait-il simplement du temps, le temps de laisser l’idée murir afin qu’elle apporte d’elle-même par l’expérience une réponse à cette question. Une réponse plutôt qu’une donnée.

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Comment construire une machine à explorer le temps? de Paul Davies

Comment construire une machine à explorer le temps? de Paul Davies

J’étais tombé sur ce livre au hasard de mes promenades dans les rayons d’une bibliothèque en quête d’un document capable de m’apporter un peu d’inspiration dans l’écriture de mon roman.

Dans son livre Paul Davies expose en premier lieu les principes physiques théoriques pour décrire ensuite d’une manière pratique les différents éléments à assembler pour construire une machine à voyager dans le temps. Au cours de la lecture de ce texte nous voyageons également à travers les questions que soulève ce voyage d’un autre genre, comment aller dans le futur et surtout les murs que semble vouloir dresser l’Univers sur notre chemin dès qu’il s’agit de vouloir retourner dans passé.

Je ne vais pas rentrer dans le détail de la physique, mais m’arrêter ici sur un paradoxe apparent qui est particulier au voyage dans le Temps à travers une petite histoire que m’a inspirée la lecture de ce livre et que je vous livre ci-dessous.

Un jour un jeune homme trouve dans le grenier de la maison familiale un vieux parchemin indiquant ce qui semble être l’emplacement d’un trésor. Il descend voir son père et lui demande s’il sait d’où vient la carte. Son père lui explique que c’est une carte transmise à son arrière-grand-père par un mystérieux voyageur qui passa dans son auberge un jour. Personne, en dehors de l’arrière-grand-père, n’a vu ce voyageur qui se serait enfui précipitamment en oubliant la carte sur le comptoir. Il ajouta qu’à partir de ce jour son arrière-grand-père n’a eu de cesse de chercher le trésor, abandonnant son auberge et sa famille, et qu’il est mort sans le sou, pris par les habitants du village pour un fou. Une triste histoire !

Intrigué, le jeune homme décida à son tour de se mettre en quête du trésor, et après 3 ans de recherche il finit par le trouver : il s’agissait d’un coffre contenant les plans détaillés d’une machine à voyager dans le temps. Alors il se mit en tête de construire cette machine, n’en parlant à personne de peur qu’on le prenne lui aussi pour un fou. Quand il eut fini, il décida de voyager avec la carte vers le passé, à l’époque où vivait son arrière-arrière-grand-père pour lui révéler que cette carte n’était pas un faux et que tous s’étaient trompés sauf lui.

Arrivant sur place, il n’avait que quelques heures pour trouver l’auberge avant que la machine ne retourne dans son présent initial avec ou sans lui. Il mit son mobile sur le mode minuterie et il partit à la recherche de son aïeul.

Conscient qu’il devait interagir le moins possible avec cette époque pour ne pas risquer de modifier le cours de l’Histoire, il se cacha de tous et rechercha l’auberge avec la plus grande discrétion, ce qui fut plus long que prévu. Quand il la trouva, il attendit que les lieux soient désertés et il alla à la rencontre de son arrière-arrière-grand-père.

Il rentra dans l’auberge et posa la carte sur le balcon du bar en se présentant comme un voyageur et en expliquant à son aïeul l’importance de la carte et de son trésor. Mais avant qu’il puisse terminer l’histoire, son mobile vibra et il réalisa qu’il devait partir au plus vite s’il ne voulait pas se retrouver bloqué à cette époque. Dans son empressement il oublia la carte sur le comptoir et sortit peu avant qu’un groupe de personnes n’entre dans l’auberge.

Ainsi le voyageur dont lui avait parlé son père n’était autre que le jeune homme lui-même. Nous avons là un exemple de ce qu’on pourrait appeler une boucle causale : c’est le présent du jeune homme qui est à l’origine de ce présent lui-même. Et il doit exister plusieurs séquences cohérentes d’évènements qui permettent à l’univers de retomber sur ses pieds…

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L’amour, une histoire de Temps ?

Je vous livre ici une courte histoire que j’ai rencontrée alors que je progressais sur les miennes

Un conte africain rapporte que le roi Salomon, qui avait le don de comprendre et de parler à tous les animaux de la création, s’en allait méditer dans le désert quand sur son chemin il trouva une fourmilière. Voyant le souverain, les fourmis cessèrent de travailler pour venir saluer l’empreinte de son pied et elles se rassemblèrent ainsi toutes autour de lui… Toutes sauf une. Il y avait là une fourmi qui travaillait à l’écart et faisait des allers-retours entre une petite butte de sable, d’où elle récupérait un grain, et un lieu situé quelques mètres derrière où elle y déposait le grain qu’elle venait de transporter.

Devant ce spectacle singulier, le roi s’approcha de la petite fourmi et il lui dit : « bonjour petite fourmi, peux-tu m’expliquer ce que tu fais là et pourquoi tu ne t’es pas jointe à tes sœurs pour me saluer ».

La fourmi, tout en poursuivant son œuvre, répondit au roi : « excusez-moi, ô mon roi, ce n’est ni par impolitesse ni par désobéissance, mais mon âme est animée par une tâche qui me tient particulièrement à cœur. Comme vous le voyez, je déplace cette montagne qui se trouve sur mon chemin ».

Le roi troublé par la réponse de la fourmi lui demanda : « mais ne crois-tu pas que déplacer cette butte dont tu ne perçois même pas le sommet est une tâche qui se trouve bien au-dessus des possibilités de ton petit corps ? Je pense que tu n’auras pas la vertu nécessaire, je veux dire par là la patience, ni la chance, c’est-à-dire la longévité, pour mener à bien une tâche d’une pareille ampleur. »

La fourmi continuant toujours son ouvrage expliqua alors au roi : « La force qui me pousse est plus puissante que toutes les tempêtes du désert, car si je fais tout ça c’est pour retrouver ma bien aimée que cette montagne sépare de moi, et rien ne pourra me distraire de cet objectif. Je déplacerai donc une à une toutes les pierres de cette montagne jusqu’à ce que le chemin entre elle et moi soit parfaitement plat. Et si je dois mourir avant d’avoir terminé ce travail, alors au moins je partirai dans la douce folie de cette chose qui meurt en dernier dans le cœur des êtres : l’espérance ».

C’est ainsi que la petite fourmi parla au grand roi tout en continuant son travail sans même lui avoir adressé un regard, et c’est ce jour-là que le roi compris ce qu’était la véritable force du grand amour.

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Le jeune homme, la mort et le temps, de Richard Matheson

Couverture du Roman Le jeune homme, la mort et le temps de Richard Mathseon
Le jeune homme, la mort et le temps de Richard MATHESON

Un des romans qui m’auront accompagnés dans l’écriture de Si J’avais le Temps…

Un homme fuyant le trafic des routes de San Diego emprunte une sortie indiquant le Coronado, un hôtel sur la côte ouest des Etats-Unis. Cet hôtel est un imposant manoir du 19ème siècle posé au bord de l’océan pacifique. L’homme s’y arrête troublé par l’architecture démesurée qui s’offre à lui avec ces cinq étages aux façades peintes de blanc, ces nombreuses cheminées plantées sur des toits en tuiles rouges, et cette grosse tour. Mais au-delà de l’aspect singulier de cet énorme manoir transformé en hôtel, l’ambiance particulière qui y règne va transporter le voyageur dans une autre époque. Le déclencheur : une vieille photo accrochée sur un mur, celle d’Elise McKenna, une comédienne ayant séjourné dans ce même établissement 75 ans auparavant, en 1896 plus précisément. Le visage de cette femme sur la photo est d’une beauté si envoûtante qu’elle finit par hanter chaque minute du jour et de la nuit de ce voyageur, provoquant en lui une curiosité sans précédent qu’il doit satisfaire par tous les moyens. Les archives de l’hôtel lui livrent alors les bribes de l’histoire de la comédienne devenue l’objet central de son existence. A mesure qu’il la découvre, il acquiert la certitude que cette femme sur la photo est la femme de sa vie… mais dans une autre vie. Quelle injustice d’être né si tard ! La distance n’aurait pas été un problème pour lui, il aurait traversé océans, déserts et montagnes pour être auprès d’elle, rien n’aurait pu l’arrêter. Mais le temps, ce rempart de presque un siècle d’épaisseur, il lui est impossible de le traverser… Impossible… Pourquoi serait-ce impossible ?

C’est ainsi que commence une quête folle, celle d’un homme prêt à tout pour pénétrer les murailles d’un passé qui retient son âme sœur. Et voilà que le voyageur, après s’être procuré de l’argent et avoir loué un costume de la fin du 19ème siècle, entreprend ce voyage bien particulier qui ne se fait pas vers une destination mais vers une époque : un autre temps au même endroit…

Est-ce que le Temps a permis à ce voyageur de passer pour rejoindre sa bien-aimée ? La force d’une passion peut-elle transcender les frontières du temps et de l’espace ? Et si l’amour était plus fort que l’Univers lui-même…

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Le Temps : une légende…

Couverture Roman Si J'avais le Temps
Les sables du Temps

Une légende raconte qu’à l’aube de l’humanité, dans le jardin du Temps, Adam et Ève s’émerveillaient devant une chute de sable qui se déversait dans un champ de dunes au pied d’une haute falaise.

Le sable glissait le long de la paroi rocheuse comme le Soleil traversait le ciel d’une extrémité à l’autre, les nuits succédant aux jours qui succédaient aux nuits.

Adam et Ève observaient la vie s’animer autour d’eux dans le jardin et jusqu’au firmament, et ils trouvaient cela bon. Alors, voulant connaître la source de ce mouvement qui les enveloppait, ils décidèrent d’escalader la falaise.

En son sommet ils découvrirent une immense mer de sable alimentant la chute qui se déversait plus bas.

D’abord émerveillés devant l’étendue de cette mer, ils finirent par réaliser qu’elle se vidait petit à petit, et la peur s’empara d’eux : ils comprirent que lorsqu’il n’y aura plus un grain de sable au sommet de la falaise pour alimenter la chute, et que le champ de dunes en contrebas sera devenu cette mer de sable qu’ils avaient sous les yeux, ce sera la fin des Temps et de la Vie.

Pour éviter que tout ne disparaisse un jour et que le dernier grain ne tombe au pied de la falaise, ils quittèrent chacun une poignée de sable de la mer, et le Temps se suspendit.

Serrant les poings aussi fort que possible, ils pensaient de cette façon rendre éternel le moment présent. Mais nul ne peut arrêter la marche du Temps ! Et c’est ainsi que le sable creusa des sillons dans les paumes de leurs mains pour se frayer un passage et finit par s’en échapper. Adam et Ève ne purent qu’assister impuissants à la vue de ces fins liserés de sable qui retournaient à la mer pour alimenter la chute, le Temps reprenant ainsi sa course, les jours succédant aux nuits qui succédaient aux jours…

De ce passage, nous en avons tous conservé les traces… Tous ?

ME

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L’Explorateur, d’Alexandre Vandon

Couverture de L'Explorateur d'Alexandre Vandon

Je suis tombé sur ce livre à un moment où je doutais du titre que j’avais choisi pour le mien. Si mon titre résumait à mon sens l’esprit de mon histoire, je me demandais s’il donnerait envie de la lire. J’avais hésité avant de le publier avec un autre titre qui aurait pu être quelque chose comme L’Explorateur, et c’est en vérifiant sur Amazon si ce dernier était encore disponible que j’ai rencontré le conte d’Alexandre Vandon. J’utilise le terme rencontre car c’est vraiment de cela qu’il s’agit. Outre le fait que cette recherche m’ait conforté dans le choix de mon propre titre, j’ai ainsi eu la chance de découvrir une œuvre d’une grande beauté.

Je pourrais définir cette histoire comme un conte poétique qui réussit ce tour de force d’être à la fois simple et profond, mais il me serait difficile de la résumer avec justesse tant cette histoire peut générer d’impressions et donc de lectures différentes. Aussi me risquerai-je simplement à la décrire comme un conte pour l’enfant qui est en nous, une histoire sur le « grandir ». Il s’agit d’un chemin introspectif que chacun est invité à emprunter et rendre sien. Le style est fluide et très agréable pour ce petit conte riche en « images » dont certaines passent presque inaperçu car constituant la trame même du paysage. Ainsi tout au long de son parcours, l’enfant (à moins que ce ne soit nous) apprendra des leçons qui lui seront utiles pour le futur dans sa progression à travers la vie. Rien ne semble être dû au hasard dans les choix faits par l’auteur, et en cela il s’applique à lui-même une des leçons que tire au fil de ses rencontres ce petit garçon de l’histoire qui souhaite découvrir, pardon, « explorer » le monde.

Pour ma part j’ai été happé dans cet univers dès la première page en suivant la ligne que nous propose l’auteur. En plus de me faire passer un bon moment, cette très jolie histoire m’aura notamment conduit à m’interroger sur ce que penserait l’enfant que j’étais du chemin que je lui ai fait prendre, prolongeant un peu plus le plaisir de la lecture une fois le livre refermé.

Il y aurait bien d’autres choses à dire mais je préfère conclure simplement en donnant une mention particulière à l’échange entre le petit garçon et la nuit qui est saisissant de vérité, et qui à lui seul mérite le détour.

Je vous conseille donc vivement ce petit conte et vous invite également à suivre l’auteur sur son compte Instagram où il se propose de poster des explications sur les éléments qui apparaissent au long de son histoire.

Bon voyage…

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Esther Jones et les 7 secrets de la Croix, d’Adrien Choeur

Photo du roman Esther Jones et les 7 secrets de la croix

J’ai découvert « Esther Jones et les 7 secrets de la croix » d’Adrien Chœur en arrivant sur l’un des sites de l’auteur jepense.org à la faveur de recherches que je menais pour compléter quelques réflexions personnelles dans l’écriture d’un court essai. Je vous invite à explorer, c’est le mot qui convient, le contenu de son site qui est très fourni en réflexions sur le symbolisme et les spiritualités, et qui renvoie au site de présentation de son roman.

« Esther Jones et les 7 secrets de la Croix » se situe entre roman d’espionnage, découvertes archéologiques et sociétés secrètes, sur fond de reconstruction du personnage principal après les évènements tragiques qu’a traversé Paris en 2015. Plus qu’un parcours dans l’histoire et le symbolisme de la Croix, Adrien Chœur vous entraine dans une véritable quête initiatique. Laissez-vous prendre au jeu de piste élaboré par l’auteur pour trouver l’emplacement de la Croix, mais surtout le sens de cette quête.

L’histoire de « l’invention » de la Croix et des évènements qui l’ont marquée au cours les siècles qui suivirent sont distillés de manière digeste tout au long du roman. Le livre est écrit dans un style fluide et rythmé très agréable à lire et qui nous invite au voyage. Entrez par exemple dans une palmeraie de la vallée du Drâa au sud des montagnes du Haut Atlas marocain, découvrez le tombeau de Saladin, puis faites un détour par l’Italie sur le chemin de retour à la Ville Lumière. Redécouvrez la céleste Sainte Chapelle et son histoire, arpentez les sous-sols du Louvre et traversez la place d’honneur de la Sorbonne… et pourquoi ne pas se laisser entrainer pour une plongée au cœur des loges avant de partir en province ?

L’auteur nous livre ici une histoire riche peuplée d’une myriade de personnages hauts en couleurs. La moindre pause est annonciatrice d’un rebondissement supplémentaire avec de nouveaux intervenants qui viennent se mêler à l’histoire à mesure que défilent les chapitres. Un véritable imbroglio à démêler, et au fond quoi de plus normal que la Sainte Croix suscite tant de convoitises. Tous les personnages jusqu’aux plus secondaires mériteraient quelques mots, à l’image d’un commissaire italien et de sa colistière russe qui se rêvent en espions aguerris et qui, de fait, s’avèrent plus dangereux qu’il n’y parait.

En résumé, un premier roman d’aventure très réussi qui plaira à tous les Indiana Jones des temps modernes. Une question reste cependant en suspens : à quand la suite ?

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